Jeu de Dualité

Deux corps. Deux visages. Deux vérités — ou deux illusions ?

Dans une composition hypnotique et tourbillonnante, deux figures s’enlacent dans un vortex de lumière et d’ombre. L’une, à la peau sombre et au regard incandescent, tend un masque théâtral vers l’extérieur, dévoilant derrière lui un sourire éclatant, presque inquiétant. L’autre, pâle et diaphane, semble faite de lumière — une présence à peine tangible — mais tient elle aussi un masque noir, avec la même distance symbolique. Leurs regards ne se croisent jamais, mais leurs gestes se répondent dans une chorégraphie de contrastes.

Sont-elles amantes ? Opposées ? Ou bien les reflets d’une même âme, scindée par la perception ?

Cette œuvre interroge la dualité que nous incarnons dans un monde où l’image se met en scène, où l’identité devient fluide, et où la vérité n’est parfois qu’un autre costume. Les masques ne dissimulent pas — ils avouent. Ils révèlent plus qu’ils ne cachent.

Les deux figures flottent dans un espace circulaire, évoquant le cycle éternel de la représentation et de l’effacement de soi, la tension entre authenticité et performance. Leur peau ne brille pas sous la lumière naturelle, mais sous une flamme intérieure — celle de l’expression, de la pression, de l’attente.

L’œuvre est une méditation sur l’identité à l’ère de la performance : un temps où il ne s’agit plus de choisir qui nous sommes, mais qui nous paraissons être. Et parfois, la représentation finit par devenir le soi.